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 ✒ Des Petites Fleurs en Papier

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Dewei Tao
Dewei Tao
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Date d'inscription : 02/08/2017
MessageSujet: ✒ Des Petites Fleurs en Papier   ✒ Des Petites Fleurs en Papier EmptyMer 8 Juin - 15:31


Xiao Mei

feat. Choi Soo Young

Identité

Nom :
Xiao

Sexe :
Féminin

Date de Naissance :
25.10.1977

Taille & Poids :
150cm & 42Kg

Poste :
/
Prénom :
Mei

Âge :
15 ans

Lieu de Naissance :
Miaoli, Taïwan

Groupe :
Orpheline

Profession des Parents :
Père journaliste & mère médecin

Histoire

Miaoli, Taïwan (République de Chine). 1977.

Il existe deux types de tragédie. La première, la plus courante, englobe toute une vie de malheurs. Une vie qui, du début à la fin, était malheureuse, où les protagonistes vivent drames sur drames, sans jamais une once de bonheur. Ce genre de tragédie, bien écrit, peut être absolument passionnant et vous tiendra en haleine jusqu'à la fin. En revanche, une telle suite de désastreuses aventures mal écrite agacera tout le monde, c’est vite redondant, vu et revu, et le risque de se répéter est bien présent, et personne n’a envie de lire quinze fois « elle était triste, c’était trop pas juste ». Notre héroïne d’un instant (puisqu'il ne faudra qu’un instant pour lire cette fiche) a vécu une tragédie du deuxième genre. C’est-à-dire qu’elle a eu une vie très heureuse et saine jusqu'au drame fatidique et tragiquement essentiel pour le reste de l’histoire. Mais ne brûlons pas les étapes.

Comme pour annoncer la couleur, il pleuvait lorsque Mei est née. Ou alors, c’était juste parce qu’un 25 octobre, en automne donc, il soit tout à fait normal qu’il pleuve. Si elle aurait dû avoir une grande sœur, elle naquit fille unique ce jour-là. Hé, j’ai dit que Mei ne vivrait qu’une seule tragédie, pas que toute sa famille n’en essuierait qu’une seule. Quoi que madame Xiao se fût assez vite remise de sa fausse couche, deux ans auparavant. Le soutien de monsieur Xiao y était pour beaucoup, c’est indéniable. Heureusement pour eux, la petite était un bébé en pleine santé, qui hurlait à pleins poumons dès sa naissance.

Très vite, on put constater que la gamine était très énergique, et développait son petit caractère. C’était une enfant joyeuse, qui ne jurait que par les câlins de ses parents et la nourriture. Alors ça, pour tout engloutir, elle était douée. Au moins, ils n’eurent pas de mal à lui faire manger des légumes verts. Du moment qu’elle avait l’estomac plein, elle semblait satisfaite. Mise à part sa passion pour la nourriture, et comme je l’ai insinué quelques lignes plus haut, Mei était toujours collée aux baskets de ses parents. Ce qui finissait parfois en crise de larmes, puisqu'ils exerçaient des métiers très prenants et ne pouvaient pas toujours être là pour elle. En effet, monsieur Xiao, journaliste de profession, était souvent sur le continent. Être sur le continent, ici, signifie qu’il quittait l’île de Taïwan pour aller travailler en Chine. Madame Xiao, elle, était un médecin très apprécié des habitants de Miaoli, parce qu’elle était douce et charismatique, et bien entendu douée dans son métier.

Quand ses parents étaient trop occupés, Mei était gardée par des amis à eux, qui n’avaient pas d’enfant. La petite les aimait beaucoup, bien qu’ils ne remplaçassent évidemment pas sa mère et son père. Aussi, quand elle était chez eux, elle passait son temps à lire les livres de leur bibliothèque, tout en grignotant des biscuits de la préparation de sa baby-sitter, puisque c’était ce qu’ils étaient, en fin de compte. Puis, elle grandissait. Vers ses 10 ans, Mei était le stéréotype de la petite fille parfaite. Elle était première de sa classe, était très sage et gentille ainsi que généreuse et sincère. Elle n’embêtait plus ses parents à chaque fois qu’ils s’absentaient, et devint très vite assez indépendante.

Puis, vers ses 12 ans, elle remarqua que son corps commençait à changer. Ses longs cheveux bruns n’étaient plus aussi lisses qu’avant, ils commençaient à onduler, ce qui l’obligeait à passer dix minutes de plus dans la salle de bain chaque matin pour dresser sa tignasse. Ses yeux bridés, jusqu'alors noirs, voyaient apparaître des reflets bruns. Quand elle souriait, des fossettes se creusaient sur ses joues encore rondes et roses. Elle n’était pas bien grande, pour son âge, mais elle ignorait qu’elle resterait relativement petite pour le reste de sa vie, puisqu'à maturité, elle n’allait pas dépasser les 1m50, la pauvre. Elle était également très mince, et sa taille se creusait de plus en plus, sans doute pour pallier au manque évident de poitrine et de hanches. On ne peut pas tout avoir, malheureusement.

Si Mei était considérée comme une enfant intelligente, elle était vue comme une jeune fille crédule, un peu niaise, qui avait tendance à faire confiance à tout le monde très facilement. Cette tolérance sans borne pour les autres cachait en fait un manque de confiance en elle. En effet, elle faisait partie de ces filles qui stressent pour tout et n’importe quoi et se remettent toujours en question. On aurait pu qualifier ce comportement d’anxieux, mais son cas n’était pas assez grave pour parler d’anxiété. Disons plutôt qu’elle avait tendance à se prendre la tête toute seule parce qu’elle avait fait une tache d’encre sur un vêtement ou qu’un potentiel ami ne lui avait pas souri ce jour-là, preuve qu’il lui en voulait forcément, qu’elle avait fait quelque chose de mal, que c’était trop horrible et qu’il allait jamais lui pardonner. Mais cette angoisse constante restait bien cachée dans son petit cerveau souvent en surchauffe, et elle dissimulait le tout par des sourires, n’étant trahie que par sa manie nerveuse de tripoter ses manches.

Un jour, Mei se rendit en Chine avec non pas seulement son père, mais aussi sa mère. Tous deux avaient l’air assez préoccupés, elle pouvait le deviner en voyant sa mère tapoter des doigts sur le volant de la voiture, ou son père qui n’arrêtait pas de soupirer. Mais elle ne dit rien, parce qu’elle était une gentille fille, et que malgré son inquiétude, les affaires de ses parents ne la regardaient pas. Là-bas, elle rencontra trois autres familles. Les parents s’éclipsèrent pour discuter de longues heures dans une autre pièce. Elle resta avec les trois garçons, un du même âge qu’elle, et deux plus âgés. Ils étaient tous très gentils, et elle gardait un bon souvenir de cette rencontre, sans savoir qu’elle les reverrait plus tard, dans des circonstances bien différentes…

Quand ils rentrèrent au pays, les parents de Mei décidèrent de déménager à la capitale. Ce fût un peu compliqué pour la jeune fille, qui avait tous ses amis et ses habitudes à Miaoli depuis sa naissance, mais ses capacités d’adaptation lui permirent de rebondir directement et de se faire de nouveaux amis. Cependant, le niveau scolaire de Taipei était bien différent de celui de son ancienne ville, et elle ne fût plus jamais première de sa classe. Elle n’était pas dans les dernières non plus, mais étant habituée à briller dans les études, elle était un peu angoissée de la réaction de ses parents. Qu’ils n’eurent pas. Ils se contentaient de « c’est parfait ma chérie, ne t’en fais pas » ou « c’est bien, continue ». En fait, depuis le déménagement, ils étaient de plus en plus distants. Depuis ce séjour en Chine, quelque chose avait changé.

Par exemple, alors qu’elle préparait son thé, ils lui interdirent d’y mettre du sucre, chose qu’ils n’avaient jamais fait avant. Ils lui firent promettre, d’ailleurs, de ne jamais sucrer son thé. Ou alors, un soir, avant de lui dire bonne nuit, son père lui avait murmuré de se méfier de VDC. Appellation qu’elle n’avait jamais entendue avant, et elle n’avait absolument aucune idée de ce que ça pouvait bien être. Une autre fois encore, elle avait surpris sa mère en conversation téléphonique. Elle parlait de quelque chose qu’ils auraient trouvé, quelque chose qu’apparemment ils cherchaient depuis longtemps. Elle aurait dû communiquer les informations un samedi après-midi.

Ce samedi après-midi où Mei était sortie avec des amies pour boire un bubble tea, nouvelle boisson en vogue à Taïwan. Il était alors plus qu’évident que des adolescentes respectant la mode avaient déjà adopté ce thé si particulier originaire de l’île. Mais n’étant pas là pour vous faire un documentaire sur l’invention du thé aux perles, j’irais droit au but pour vous dire que c’est ce jour précis que le drame se produit. Bien évidemment, elle ne s’en doutait guère, et je pense pouvoir avancer que personne ne s’attend jamais à perdre ses jeunes parents en pleine santé en l’espace de quelques heures. Lorsque Mei quitta ses amies pour regagner sa maison, elle ne savait pas qu’ils s’étaient déjà envolés en cendres. Presque littéralement, puisque des corps carbonisés ne s’envolent pas vraiment en cendres, du moins pas dans leur totalité. A l’inverse de la maison.

Il y avait énormément de monde autour de la carcasse de bâtisse, si bien que Mei dû se faufiler dans l’attroupement avant de tomber nez à nez avec un pompier à l’air désolé. Elle en lâcha son gobelet, et le reste de boisson s’étala au sol.

Le testament était clair. Pour commencer, le fait qu’un couple n’ayant même pas atteint la quarantaine eut pensé à rédiger tel document prouvait, d’une certaine façon, qu’ils s’attendaient à mourir. Réflexion que Mei garda pour elle, tout en tripotant frénétiquement les pauvres manches de son pull de marque, alors que le notaire référençait les biens qu’il lui restait, à savoir les affaires qu’elle avait sur elle ce samedi après-midi, et l’immense fortune de ses parents dont elle ne jouira qu’à sa majorité. Fort bien, elle n’avait que faire de cet argent. Elle voulait ses parents. Et sa maison.

Pour revenir à l’unique feuille blanche décorée d’une écriture ronde et précipitée signée de la main des Xiao, elle stipulait que Mei était détentrice de tous les biens qu’elle pourrait récupérer, de l’argent bien évidemment, et ordonnait que leur fille n’aie pas d’autres tuteurs qu’eux. La lettre mentionnait un pensionnat, l’institut J. Alfred Prufrock, et il était clair qu’ils voulaient que la nouvellement orpheline y étudie. S’ils avaient explicité le fait qu’ils voulaient qu’elle ne manque de rien et qu’elle finisse sa scolarité dans le meilleur des cadres, ce n’était sans compter sur le proviseur-adjoint qui ne s’encombrait pas du testament stupide de deux Chintoks clamsés, qu’ici c’était les Etats-Unis et pas Yellow Land, et que la demoiselle, elle irait dans l’annexe aux orphelins sans faire d’histoires, puisque de toute façon c’était bien plus amusant pour lui comme ça.

Le pire dans cet abominable institut étant de loin les cœurs rose vif sur le fond vert-qui-pique-les-yeux, même si Mei avait un penchant pour les motifs dit « kawaii », celui-ci n’en avait rien. Il était juste hideux. Et était pourtant la seule chose qu’elle avait à regarder avant de s’endormir sur les ballots de paille dégoûtants.

Le joueur

Pseudo : Kana
Âge : 19 ans
Commentaire : On est beaux.

Code : Bisous.

© Sue

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