Les Groupes

A l'Institut J. Alfred Prufrock, vous pourrez rencontrer trois types de personnes. A vrai dire, c'est un peu facile de réduire la population de Prufrock à trois catégories distinctes, car au sein même de ces catégories se trouvent des gens très différents. Mais il est parfois nécessaire de réduire les gens à un seul aspect de leur personne, pour pouvoir plus facilement les catégoriser.






Prufrock étant un établissement scolaire, il est attendu et normal d'y trouver une myriade d'étudiants avides de connaissances ou de flâneries. L'institut accueille des jeunes de 11 à 23 ans, couvrant ainsi les études du collège à l'université. Si la fourchette d'âge est plutôt grande, les élèves de Prufrock partagent un autre point commun que celui de polir les mêmes bancs d'école : ils sont tous issus de familles prestigieuses, de leur nom jusqu'à leur compte en banque. C'est une condition sine qua non pour faire sa scolarité ici, pas à cause d'une sélection au dossier non, parce que les frais de scolarité sont tout simplement exorbitants. Reste à savoir si cet investissement n'est pas l'une des pires idées qu'on pourrait avoir.




Comme tout établissement scolaire qui se respecte (même si la notion de respect est subjective), Prufrock emploie un certain nombre de personnes pour veiller à son bon fonctionnement. On y trouve évidemment des professeurs tous aussi incompétents les uns que les autres, des personnels administratifs qui ne travaillent que de 10h00 à 10h17, des cuisiniers qui pourraient participer à des concours des plats les plus gargantuesques, et des femmes de ménages aussi efficaces qu'invisibles. Même s'ils ont tous des intentions différentes, qu'elles soient nobles ou scélérates, ils répondent tous à un supérieur hiérarchique unique : le proviseur-adjoint Néro.




La particularité du pensionnat de Prufrock est qu'il accueille aussi des orphelins, des pauvres âmes mineures ayant perdu leurs parents et n'ayant nulle part où aller. Charitable n'est-ce pas ? Regardez-y à deux fois, car si ces orphelins ont bien perdu leurs parents, ils sont loin d'être pauvres. Tous ces enfants pourraient se payer la totalité de leur scolarité à Prufrock si ils avaient accès à leur héritage. Héritage qui, malheureusement, attire bien des vautours autour de l'institut. On pourrait alors croire que le séjour obligatoire de ces enfants à la Bicoque aux Orphelins est une petite vengeance personnelle du proviseur-adjoint Néro, si celui-ci n'était pas tout simplement un triste sire s'amusant du malheur des autres.